La naturopathie est un véritable pendant de la médecine ayurvédique en Inde ou de la médecine traditionnelle chinoise. De plus, elle est considérée comme étant la plus vieille médecine douce occidentale.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) la classe officiellement parmi les médecines traditionnelles mondiales et la définit comme « un ensemble de méthodes de soins visant à renforcer les défenses de l’organisme par des moyens considérés comme naturels et biologiques ».
Contrairement à d’autres médecines alternatives ayant pour vocation un « retour » à la bonne santé, la naturopathie repose sur l’art de « rester » en bonne santé. Cela permet d’être acteur de sa santé et de prendre soin de soi par des moyens naturels.
La naturopathie dans ses grandes lignes
L’Organisation Mondiale de la Santé classe la naturopathie comme la 3ème médecine traditionnelle mondiale. De plus, L’UNESCO la reconnait également en tant que tel.
Pour l’OMS, la santé d’un individu se définit par un « état complet de bien-être physique, mental et social« . En outre, toujours selon elle « la naturopathie est un ensemble de méthodes de soins visant à renforcer les défenses de l’organisme par des moyens considérés comme naturels et biologiques ».
Ainsi, la naturopathie défend tout simplement l’art de rester en bonne santé et a donc pour mission de prévenir la maladie, de conserver la santé, ou de l’optimiser par un mode de vie plus sain.
Naturopathie & Histoire
La naturopathie n’est pas une médecine nouvelle puisqu’elle trouve ses racines dans l’Antiquité en Sumer (Mésopotamie antique) et dans les médecines ayurvédiques en Inde ainsi qu’en Chine.
On la retrouve en premier lieu chez Hippocrate (Illustration – 460-356 avant J.-C) grand médecin grec du siècle de Périclès, considéré comme « le père de la médecine ». Il prônait déjà la diététique associée aux quatre éléments et à la théorie des humeurs qui constituent le corps humain.
Hippocrate appliquait ainsi les lois de la nature et de la physiologie pour révéler à chacun « son médecin intérieur », c’est-à-dire des processus naturels de régénérescence propre à chacun permettant l’auto-guérison.
Les 5 principes de la naturopathie, établis par Hippocrate :
- En premier lieu ne pas nuire – Primum non nocere
- Puis, la nature est guérisseuse – Vis medicatrix naturæ
- De plus, identifier et traiter la cause – Tolle causam
- Ensuite, détoxifier et purifier l’organisme – Deinde purgare
- Enfin, la naturopathie enseigne – Docere
En 1895, le terme « naturopathy » naît aux États-Unis, et est employé pour la première fois par un dénommé John H. Scheel. Puis, popularisé par Benedict Lust (1872-1945), le père spirituel de la discipline.
Il définit la naturopathie comme une discipline plutôt que comme une médecine précise et fonde l’American School of Naturopathy à New York en 1901 (qui deviendra en 1919 l’ American Naturopathic Association). Il commence à délivrer des diplômes, qui sont progressivement reconnus dans plusieurs États américains.
Malgré ce succès, la naturopathie va décliner aux États-Unis dans les années 30. C’est lié notamment à de vastes études médicales qui la décrivent comme une pseudo-science archaïque et sans efficacité. Apparemment, elle aurait contribué à un important retard sanitaire entre l’Amérique et l’Europe. En 1968, un rapport accablant du Département de la Santé et des Services Sociaux des États-Unis dénonce l’absence de fondements empiriques comme théoriques de la naturopathie ainsi que son absence d’efficacité clinique, et invite à son éviction des systèmes de sécurité sociale.
Entre-temps, la discipline a conquis une partie du public allemand et suisse. À la suite de la 2ème guerre mondiale, la naturopathie devient très populaire en Suisse et en Bavière, et s’installe progressivement en Angleterre ainsi qu’en France. Cette ferveur Européenne va regagner par la suite les États-Unis à la faveur du mouvement « New Age », où sa pratique et son succès se stabilisent, malgré des critiques toujours constantes de la part des institutions médicales.
Bienfaits et troubles traités
Un praticien en naturopathie (ou naturopathe) maîtrise plusieurs moyens naturels qui lui permettent d’agir sur le plan physique mais aussi psycho-émotionnel, comme sur les réglages alimentaires, la gestion du stress, la phytothérapie, etc.
Globalement et en matière de bien-être la naturopathie permet de :
- retrouver une bonne hygiène de vie
- rétablir l’équilibre alimentaire et combattre le surpoids
- relâcher les tensions physiques et émotionnelles
- favoriser la prévention et l’augmentation du potentiel d’auto-guérison
- stimuler les fonctions du système immunitaire et activer le système lymphatique
- éliminer les toxines accumulées
- optimiser ses performances sportives
- accompagner la personne pour qu’elle puisse retrouver l’harmonie avec elle-même, son environnement et les autres
- Etc.
Il est important de garder à l’esprit que la naturopathie ne se substitue en aucun cas à la médecine conventionnelle, notamment pour les pathologies graves. Son bénéfice est toutefois visible sur différents troubles touchants diverses étapes de vie (enfance, puberté, conception, examen, etc.) comme :
- les troubles de la grossesse et de la ménopause
- l’infertilité féminine et masculine
- les troubles ostéo-articulaires c’est-à-dire le mal de dos ou l’arthrose
- les dysfonctionnements du système immunitaire (problème ORL, trouble digestif, fatigue, etc.)
- les troubles psychiques comme le stress, l’anxiété, ou la dépression
- Etc.
Principes et Pratiques
La naturopathie vante les mérites d’un organisme au repos (ce qui lance le processus d’auto-guérison). Elle aide le sujet à retrouver un mode de vie en symbiose avec son environnement, une alimentation et une hygiène de vie correcte, le tout par des moyens naturels. Elle considère l’homme dans sa globalité et la maladie est le simple résultat d’un non-respect de ces éléments.
En pratique, la naturopathie prêche trois grandes techniques, dites majeures, reconnues comme nécessaires et suffisantes à l’entretien de la santé :
- L’hygiène nutritionnelle (alimentation, diététique, nutrition, etc.)
- L’hygiène neuropsychique (la psychologie, la relaxation, l’hygiène relationnelle, etc.)
- L’hygiène musculaire (les exercices physiques (d’évasion cérébrale) avec les gymnastiques douces, la culture physique, le yoga, le stretching, la course et marche à pied et la natation)
À ces trois grandes techniques, il est souvent il est nécessaire d’ajouter une ou plusieurs techniques complémentaires dites mineures :
- L’hydrologie (utilisation de l’eau chaude, froide, tiède, alternée, les thalassothérapies, etc.)
- Les techniques manuelles (massages non médicaux de type californien, coréen, Amma, etc.)
- Les techniques réflexes (réflexologie, shiatsu, etc.)
- Les techniques respiratoires (empruntées aux sports d’endurance, Bol d’air Jacquier, etc.)
- Les plantes et les huiles essentielles (revitalisantes, drainantes, etc.)
- Les techniques énergétiques (magnétisme, massages énergétiques, etc.)
- Les techniques vibratoires (utilisation des couleurs, des rayonnements solaires, de la musique, etc.)
Pour aller plus loin …
La nathuropatie est basée sur le principe que le corps humain a une capacité innée à l’auto-guérison. En outre, cette médecine douce s’adresse à tous sans limites d’âge. À ceux qui veulent retrouver une bonne hygiène de vie, comme à ceux qui ont besoin d’être accompagnés parce qu’ils traversent un moment de vie particulier.
La naturopathie complète la médecine conventionnelle et peut s’inscrire en parfaite complémentarité avec d’autres pratiques paramédicales.
Une consultation avec un nathuropate dure entre 1 heure et 1 heure 30 pour un prix généralement compris entre 50 et 90 euros. Elle n’est pas remboursée par la sécurité sociale, mais de plus en plus de mutuelles proposent une prise en charge forfaitaire des médecines non conventionnelles.