Les médecines intégratives au cœur d’une santé durable

Dans une volonté d’avancer vers des médecines intégratives et durables, la confédération Syndicare, en partenariat avec la Chambre Nationale des Professions de Santé Durable et le Groupe d’Évaluation des Thérapies Complémentaires Personnalisées (GETCOP), a organisé le lundi 25 novembre une première rencontre interdisciplinaire sur le sujet. Cet événement, qui s’est tenu au Palais du Luxembourg à Paris, a rassemblé plus de 150 participants, accueillis par Madame la Sénatrice du Bas-Rhin, Laurence Muller-Bronn.

Madame Laurence Muller-Bronn, sénatrice du Bah-Rhin.

Lors de son discours d’ouverture, la sénatrice a exprimé son enthousiasme quant à cette initiative : “C’est un honneur de vous recevoir aujourd’hui pour cette rencontre dédiée aux médecines intégratives et à la santé durable. J’espère que nos discussions permettront de mieux comprendre ces approches, de favoriser leur intégration avec la médecine conventionnelle et de mettre en avant leurs bienfaits. »

Elle a également souligné le retard de la France par rapport à d’autres pays européens, tels que l’Allemagne et la Suisse, dans la reconnaissance de ces pratiques, tout en insistant sur les difficultés que cela pose aux décideurs publics : « Nous sommes encore trop enfermés dans des cadres restrictifs, ce qui complexifie notre action en tant qu’élus. Pourtant, notre mission est d’être à l’écoute des citoyens et de leurs besoins. »

Elle a conclu en rappelant son engagement auprès du ministère de la Santé, notamment à travers des discussions avec le cabinet de Madame Geneviève Darrieussecq : « Il est primordial de relancer rapidement les travaux sur l’encadrement des soins non conventionnels. De nombreux patients, y compris atteints de maladies graves, en tirent des bénéfices et demandent un cadre légal plus clair, ce que près de 80 % d’entre eux souhaitent ». Dirigé par Jacques Laurent, secrétaire général de Syndicare, et le Dr Bernard Payrau, cardiologue, ce colloque a marqué une étape essentielle dans le dialogue national sur l’avenir des pratiques de soins complémentaires.

Des experts engagés pour faire avancer le débat

De nombreuses personnalités et spécialistes reconnus sont intervenus au cours de la journée, parmi lesquels :

  • Pr François Paille, secrétaire du Collège Universitaire de Médecines Intégratives et Complémentaires, membre de l’Académie Lorraine des Sciences.
  • Fabrice Berna, professeur de psychiatrie à l’Université de Strasbourg, vice-président du CUMIC et chercheur associé à l’INSERM U-1329.
  • Les représentants des six composantes syndicales de Syndicare, à savoir Élyse Manzoni (FFR-SPR), Armelle Simon (FFMBE), Nathalie Bernardinelli (SPS), Odile Poslednik (SSI), et Manuella Haouas (FNSE).
  • Guy Roulier (ostéopathe), Christine Belhomme (présidente du réseau Allié Santé), Isabelle Célestin (responsable du DU « Coordonnateur de parcours de santé » au CNAM), Valérie Broni (infirmière en prévention santé durable), Aline Kaozma (juriste chez CFDP Assurances) et Gwénaëlle Le Reun (SwissLife France).

Des débats riches en enseignements

Les discussions ont abordé des thématiques essentielles pour l’avenir de la santé intégrative :

  • Encadrement des pratiques : un cadre réglementaire plus clair est nécessaire pour assurer la sécurité des patients et favoriser une cohabitation efficace entre médecine conventionnelle et soins non conventionnels.
  • La lutte contre la désinformation : sensibiliser le public et les professionnels de santé à travers des campagnes et des événements est primordial.
  • Rôle croissant de la médecine intégrative : l’intégration progressive de ces pratiques dans les parcours de soins permettrait une prise en charge plus globale et personnalisée.

Constats et perspectives

Hémicycle du Palais du Luxembourg pour le colloque sur les médecines intégratives.

Ce colloque a mis en lumière plusieurs points clés :

  • Nécessité d’une régulation : structurer ces pratiques pour limiter les risques et garantir des prestations de qualité.
  • Un retard français à combler : la France reste à la traîne par rapport à ses voisins européens, alors qu’elle figure parmi les plus grands consommateurs de médecines non conventionnelles.
  • Une demande citoyenne forte : les patients sont de plus en plus nombreux à se tourner vers ces pratiques et souhaitent un encadrement légal adapté.

Une rencontre porteuse d’espoir

Alain Giraud et ses collègues au colloque.

En clôture de l’événement, Madame Muller-Bronn a salué le dynamisme des débats et leur impact positif : « Cette journée fut une réussite incontestable. Les échanges riches et constructifs renforcent notre engagement pour une santé plus inclusive et humaine. Les défis sont nombreux, mais l’enthousiasme et la mobilisation des participants nous encouragent à aller de l’avant. »

Avec cette première rencontre interdisciplinaire, marquée par la présence de nombreux professionnels de santé, Syndicare initie une réflexion de fond sur l’avenir des médecines intégratives en France. Une démarche qui s’inscrit dans un esprit de collaboration et d’innovation au service du bien-être des citoyens.

Syndicare tient à exprimer sa gratitude à Madame la Sénatrice pour son accueil, ainsi qu’à tous les intervenants et partenaires ayant contribué à la réussite de cet événement. Une mention spéciale est adressée à Alain Granger et Jean-Pierre Triadon pour leur engagement exemplaire.

Logo du Syndicat des Sophrologues Indépendant.

Article écrit par Alain Giraud – Sophrologue expert et président du SSI.