Cyrille Darrigade est Equithérapeute à Moulins. Il anime Equi’Sérénité, où le cheval devient le médiateur de la rencontre avec vous-même…
Cyrille, 38 ans, est passionné par les chevaux, les neurosciences et la communication : “Licencié en sciences de la communication et de l’information, je dirige depuis 10 ans une agence de relations presse. En parallèle, j’ai eu le déclic de l’Équithérapie pendant le confinement, nouvelle source de réflexion au regard de ce qui passe actuellement dans le secteur de la santé. Beaucoup de nos concitoyens ont souffert sur le plan psychologique et professionnel avec la COVID et l’enfermement. Certains ont perdu leur travail, d’autres n’ont pas supporté de voir les libertés diminuer. et nous vivons dans une société du « speed ». Le cheval, lui, va à un autre rythme et la nature autour invite à faire relâche, à guérir du mal des villes et revenir à l’essentiel”.
Des formations et des méthodes reconnues par l’IPHM.
Durant un an, Cyrille a suivi 2 cycles de certification du niveau universitaire en psychothérapie et psychologie : “J’ai fait mes études accompagné par un psychologue. qui m’a formé et expliqué la pratique du métier de psychopraticien, car l’Equithérapie recouvre une grande partie de psychologie. Je suis diplômé en tant que coach en neurosciences – neuropraticien de l’académie européenne de Bruxelles. Enfin, certifié en tant que coach personnel. Mes formations sont reconnues par un organisme international, l’IPHM de manière à exercer conformément à la déontologie mais aussi pour faire connaître ce cursus. Je suis par ailleurs soigneur équin (diplômé par le CNFDI) et cavalier”.
“Par le cheval, je fais passer une grande partie de la séance”
Objectif visé : la fin des peurs et des angoisses. Cyrille explique sa pratique : “J’aime beaucoup proposer des exercices de respiration qui visent la cohérence cardiaque, c’est-à-dire le relâchement. J’utilise aussi des matériels spécifiques d’éveil musculaire et d’équilibre car la tête ne travaille jamais sans le corps. Je ne cherche pas les performances sportives chez mes patients mais l’expression corporelle. Savoir ressentir, le dire, en parler. Enfin, il y a le cheval car je fais passer une grande partie de la séance par ce médiateur formidable pour aller vers le mieux être. J’ai beaucoup de cordes à mon arc pour viser le mieux-être et l’amélioration rapide de la vie quotidienne de chacun”.
Le public pris en charge vient pour des problèmes de stress, de sommeil, d’angoisse, de blocages ou débordements émotionnels, respiration inadaptée, traumatismes, problèmes relationnels : “Nous en parlons tout d’abord ; ce qui me permet d’adapter les séances de soins. Puis je conseille sur la durée et la méthode en accord avec le client”.
La Séance type
“Le client est au centre du coaching en équithérapie. Le but étant de mettre entre ses mains le pouvoir de changer. Mon travail de coach consiste, à travers les séances, à faire en sorte que chaque patient ajoute de la valeur à sa vie en lui fournissant l’écoute, les idées, les conseils et la motivation dont il a besoin pour effectuer une transition positive ! Le coaché fait l’objet d’un suivi personnalisé et d’un programme unique”.
Moulins, “Ville d’art et d’histoire” et la campagne autour…
Cyrille est Auvergnat, natif de Vichy. Il habite et travaille à Moulins, préfecture à taille humaine : “ La ville est classée pour son patrimoine assez remarquable. Et très vite, c’est la campagne. Pour exercer l »Equithérapie, les chevaux sont à 15 minutes de la maison , dans un cadre bucolique avec de belles installations, des pâturages et la forêt autour.
Le point fort de mon secteur est d’amener les gens à s’exprimer et à se libérer des émotions autrement que par les méthodes classiques en cabinet. Autrement dit, la parole est libre, le cheval est le médiateur des séances. Le patient découvre l’importance de la respiration, de la relaxation, noue un lien particulier avec l’équidé. Plus qu’une séance de thérapie, c’est une session de relâchement et de retour en soi même pour aller mieux. Pour le moment, l’Equithérapie n’est pas très développée dans mon département mais j’espère qu’elle le sera. Cela voudra dire que notre pratique fonctionne !”.
L’activité a démarré en juin dernier : “ Il fallait à la fois la cavalerie adaptée et former les chevaux à cette pratique de manière à donner toute la sécurité nécessaire à nos patients. J’ai aussi pris le temps d’élaborer un programme de soins en le testant moi-même et en le faisant tester aux autres.. Le lieu est tout simplement mon écurie de propriétaires où sont stationnés mes 3 chevaux. Nous sommes en pleine nature, aux abords d’une forêt, d’étangs…Le cadre est tout simplement vivifiant. Il invite à la méditation, à la détente, à la proximité avec la nature et les chevaux. Les saisons offrent des couleurs différentes mais magnifiques. Tout est adapté pour travailler toute l’année”.
Outils et méthodes à retrouver sur le profil Resalib d’Equi’Sérénité.
MIEUX VOUS CONNAÎTRE
Vos qualités selon vous ?
“Soigner dans un cadre si différent, c’est une grande source de satisfaction. Transmettre et apporter la confiance au patient, sur lui-même, entre lui et le cheval. Entre nous trois. Lorsque cette relation s’insère parfaitement, autant vous dire que je me sens utile et que les soins sont efficients. Lorsque le patient repart mieux qu’il n’est arrivé et vous le dit, vous êtes heureux pour lui. Cela donne avec humilité, le sens du devoir accompli. Ce métier ne peut pas s’exercer sans bien connaître les chevaux et une quelque sorte, vivre avec eux. Ensuite, la dimension psychologique et de coaching sont indispensables pour amener les patients vers un mieux-être.
Enfin, les techniques d’éveil musculaire, de neurosciences enrichissent la séance. Il faut à la fois être et vouloir être « un homme de cheval » et en même temps, avoir des connaissances universitaires ou des formations solides. Nous travaillons avec la confiance des patients, le poids et la responsabilité de leur parole, leur envie de changer, de guérir. Il faut donc être résolument humaine, aimer les autres, les aider tout en gardant la distance du soignant. Bref, il faut être ouvert aux autres et aux mondes tout en veillant toujours à placer les choses à distance et à monter le positif, le chemin de progression. Je crois détenir modestement ces qualités”
Un coup de stress, que faites-vous ?
“J’ai appris à le mettre de côté. Le cheval a été un excellent maître de vie. Depuis que je monte, j’ai trouvé un meilleur équilibre de vie. Il sent tout, sait tout de vous donc il faut se maîtriser et en même temps, il vous porte et vous transporte en vous obligeant à faire le vide. Il n’y a pas meilleur ami. Généralement, une bonne séance à cheval, une promenade en forêt sont les meilleures solutions pour retrouver ma sérénité”.
Un message “bien-être” particulier à faire passer ?
“Ne restez pas sur une peur, une angoisse, un mal-être. Il n’y a pas de honte à avoir des moments difficiles. Aller mieux par le cheval donne de bons résultats. Il faut se laisser porter et accepter la main tendue. Toujours se souvenir de cet adage : « Lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort ».
Une phrase ou une idée fétiche ?
“Oui, une phrase de Jérôme GARCIN, journaliste qui m’inspire beaucoup : « Le cheval n’est plus utile, pourtant il n’a jamais été autant nécessaire ». Elle fait sens pour moi car si l’équidé n’est plus comme autrefois, utilisé pour la guerre, le travail et les déplacements, il est aujourd’hui en train d’aider les gens à se soigner autrement. Notamment dans les EHPAD ou les hôpitaux. Il est aussi présent dans ces établissements en fin de vie. Je trouve que cet animal est noble et nécessaire pour notre humanité !”.
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