De nos jours, quasiment 1 Français sur 3 souffre de troubles du sommeil. 10% sont en état d’insomnies sévères. Qu’elles soient chroniques ou ponctuelles, savoir en identifier les causes permet d’adopter le bon comportement afin d’en réduire la gêne.
Précisons d’abord que le sommeil ne permet pas seulement de reprendre des forces !
Les bienfaits d’une bonne nuit
Il est indispensable au développement cérébral et pour assurer certaines fonctions métaboliques. Un sommeil dégradé expose à des risques divers et variés.
En effet, il joue un rôle essentiel dans notre bien-être global, tant sur le plan physique que mental. Obtenir une quantité adéquate présente de nombreux bienfaits pour la santé, tandis que le manque de sommeil peut avoir des effets néfastes.
D’un point de vue positif, bien dormir favorise la récupération physique. Pendant l’endormissement, notre corps se régénère, répare les tissus endommagés, renforce le système immunitaire et régule les fonctions hormonales. Une quantité suffisante permet également de maintenir un poids équilibré, car il favorise la régulation de l’appétit et prévient les déséquilibres hormonaux responsables de la prise de poids.
Le sommeil joue également un rôle crucial dans le maintien de la santé mentale. Une bonne nuit favorise une meilleure concentration, une plus grande clarté mentale et une prise de décision plus éclairée. Il améliore également notre humeur, réduit le stress et l’anxiété, et renforce notre résilience émotionnelle.
En revanche, le manque de sommeil peut avoir des conséquences graves. La privation chronique de sommeil peut affaiblir le système immunitaire, augmenter le risque de maladies cardiovasculaires, d’hypertension et de diabète de type 2. Elle peut également entraîner une prise de poids, des problèmes de mémoire et de concentration, ainsi qu’une baisse de la productivité au travail.
En outre, le manque de sommeil peut avoir un impact négatif sur notre santé mentale. Il peut augmenter le risque de dépression, d’anxiété, d’irritabilité et de troubles de l’humeur. Le manque de sommeil chronique peut également altérer nos capacités cognitives et nuire à notre capacité à résoudre des problèmes et à prendre des décisions.
Ces perturbations sont de la même manière fréquemment à l’origine de pathologies plus ou moins graves. On retrouve la maladie de Parkinson, la dépression, les problèmes cardio-vasculaires, etc.
De la pneumologie à la neurologie en passant par la psychiatrie, la recherche sur le sommeil et ses troubles méritent donc toute l’attention de la communauté médicale et scientifique.
Qu’est-ce que le sommeil ?
Pour mieux comprendre le fonctionnement normal du sommeil et donc ses dysfonctionnements, il est important de connaître la façon dont il s’organise.
Ce dernier est composé de cycles durant généralement 90 minutes. Chaque cycle est entrecoupé d’une phase de semi-éveil. Ainsi, dans la nuit, 4 à 6 cycles se succèdent.
Un cycle de sommeil est lui-même composé de 5 phases. Les 4 premières phases correspondent au sommeil lent et la dernière phase au sommeil paradoxal.
Chaque phase a ses caractéristiques et un rôle particulier.
Concrètement, en plus du repos évident que confère le sommeil, il est primordial pour, entre autre, l’acquisition de connaissance, la consolidation de souvenirs, le développement physique, le traitement des informations enregistrées au quotidien ou encore notre santé.
Qu’est ce qu’un trouble du sommeil ?
Les troubles du sommeil sont purement et simplement des dysfonctionnements des cycles et sont divisés en 3 grand groupes :
- Les dyssomnies sont une altération de la quantité et de la qualité du sommeil.
On y retrouve les carences en sommeil, c’est à dire les insomnies, qui s’opposent avec les excès de sommeil appelée elles les hypersomnies. Enfin, dans cette catégorie, se trouve aussi les troubles du rythme circadien (décalage horaire, etc.) - Les parasomnies sont un ensemble de troubles du sommeil qui impliquent des mouvements, émotions, perceptions et rêves anormaux lors d’une période de sommeil.
Elles sont associées à des réveils nocturnes mais sans perturbation importante du sommeil ou altération de la vigilance au cours de la journée. Elles sont surtout observées chez l’enfant mais peuvent persister chez l’adulte revêtant un caractère pathologique. Les parasomnies comprennent le somnambulisme, les terreurs nocturnes, les cauchemars, l’énurésie nocturne (incontinence urinaire au cours de la nuit), etc. - Les troubles du sommeil d’origine psychiatrique, neurologique ou liés à d’autres maladies (comme la dépression par exemple).
Le manque de sommeil peut avoir de multiples conséquences néfastes sur la santé évoquées précedemment. Surpoids, diabète, aggravation des troubles respiratoires et cardiovasculaires, baisses de performance, difficultés relationnelles, manque de vigilance, fatigue, irritabilité…
A noter que la fatigue accroît les accidents de la route. Un décès sur trois est lié à un endormissement au volant. Enfin, l’apnée du sommeil est souvent très invalidante et peut, dans certains cas, entraîner des complications cardiaques et vasculaires importantes.
Les plus connus …
L’insomnie est le trouble du sommeil le plus fréquent en France. Elle concerne environ 30 % de la population adulte et est généralement causée par un événement difficile ou un facteur stressant (deuil, perte d’emploi, etc.)
La narcolepsie est quant à elle une maladie rare qui touche 2 personnes pour 10 000 et débute le plus souvent à l’adolescence. Il s’agit d’une incapacité à maintenir l’éveil plus d’ 1 à 2 heures de suite entraînant un endormissement quasiment incontrôlable.
Le somnambulisme touche 17 % des enfants et 4 % des adultes. Il survient pendant le sommeil lent profond. Le cerveau associe le contenu mental d’un rêve et la perception de l’environnement (obstacles, marches d’escalier, etc). Il existe une forte prédisposition génétique.
L’apnée du sommeil concerne surtout les personnes de 50-70 ans et celles en surpoids: la personne arrête plusieurs fois de respirer par nuit en raison de l’obstruction de sa gorge par sa langue et par le relâchement des muscles du pharynx lié au sommeil.
Comment ces troubles arrivent-ils ?
Même si certains troubles du sommeil ne peuvent encore être médicalement expliqués, plusieurs hypothèses présentent des dysfonctionnements du système nerveux, comme dans le cas des insomnies primaires, du somnambulisme, de la narcolepsie et des terreurs nocturnes.
D’autres causes peuvent en revanche être reliées facilement à notre quotidien et peuvent être classées en 4 grands thèmes :
- Les causes psychologiques provenant de stress post-traumatique, de chocs émotionnels ou de troubles de l’humeur (dépression, anxiété).
- Les causes physiologiques lorsque l’on est malade (cancer, épilepsie, etc.) ou en surpoids.
- Les causes environnementales avec le bruit (ronflement du conjoint, etc.), le stress au travail ou une mauvaise literie.
- Les causes liées à l’hygiène de vie comme les horaires de travail, la malnutrition, la consommation d’alcool et d’excitants ou les médicaments.
Comment éviter & traiter ses troubles du sommeil ?
Comme nous l’avons vu plus haut, certains troubles du sommeil d’ordre pathologique vont pouvoir être traités grâce à l’intervention de professionnels du secteur médical ou paramédical. L’insomnie est par exemple un signal de l’organisme qui doit alerter. Il faut trouver la cause et donc consulter pour la soigner.
En cas de difficultés à dormir, il ne sert à rien de rester éveillé dans son lit plus d’une vingtaine de minutes. Il est préférable de se lever et de faire autre chose. De même, il est souhaitable de se lever définitivement le matin dès que l’on est réveillé. Enfin, dans la journée, la sieste ne doit pas excéder une vingtaine de minutes.
Pour retrouver un sommeil apaisé et prévenir l’arrivé de ces troubles, nous vous proposons quelques petites règles simples avant le coucher :
- Evitez tous les excitants après 17 heures (soda, café, thé, vitamine C)
- Ne faites pas un dîner trop copieux pour digérer facilement
- Evitez de pratiquer un sport après 19 heures
- Privilégiez les activités relaxantes comme la musique, lecture et la méditation
- Allez vous coucher dès les premiers signes de fatigue (bâillements, yeux qui piquent…)
- Éviter les siestes excessives : Si vous êtes fatigués, il peut être préférable d’éviter les siestes prolongées pendant la journée, car elles peuvent perturber votre rythme de sommeil naturel.
- Créer un environnement propice : Dormez dans une chambre aérée dans laquelle la température se situe entre 18 et 20°.
- Limiter les distractions technologiques : Évitez l’utilisation d’appareils électroniques. Stop aux téléphones portables, aux tablettes et aux ordinateurs avant de vous coucher. La lumière bleue émise par ces appareils peut perturber votre rythme circadien et inhiber la production de mélatonine.
Notons pour terminer qu’une thérapie comportementale est souvent bénéfique afin de corriger ces troubles.
Ainsi, des séances de relaxation, d’hypnose ou encore de naturopathie peuvent améliorer le sommeil des patients qui présentent une anxiété importante.
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