Jean-François Richard est art-thérapeute analyste, installé dans le petit village de Saint-Martin-la-Plaine entre Saint-Etienne et Lyon. Il décrit “un endroit paisible, propice au travail intérieur”.
Thérapie artistique : à quoi sert-elle ?
Jean-François a 47 ans et déjà 10 ans d’expérience en art-thérapie, il vit en couple et est père d’un garçon de 17 ans. Sur son site il explique : le but de tout travail psychologique est de soulager une souffrance qui peut surgir d’un coup suite à un événement douloureux (deuil, séparation, maladie, perte d’emploi, situation de harcèlement, etc). Cette souffrance peut être aussi installée dans le quotidien. L’accompagnement devient une évidence quand la personne ne peut plus faire face, se sent dépassée. Ainsi, l’Art-thérapie analytique permet d’entrer en relation avec la dimension inconsciente de chacun au travers de la création d’images symboliques. Les tensions psychiques et émotionnelles se libèrent, permettant un regard neuf sur son passé ou sur les difficultés présentes.
L’artistique, le social puis l’art-thérapie
Jean-François revient sur son parcours : “J’ai obtenu un Bac ES puis le diplôme DNSEP (5 ans) aux beaux-arts de Saint-Etienne. Puis je suis devenu artiste et intervenant artistique avant d’intégrer un centre social, comme co-responsable jeunesse puis responsable de la culture. J’ai obtenu un BEATEP (diplôme en animation). Enfin , mon approche de terrain avec les difficultés des différents publics m’a amené à m’orienter vers l’art thérapie jusqu’au diplôme (art thérapie analytique) et transpersonnel à l’Atelier Vert-Lumière”.
Dans son parcours au centre social, Jean-François a dû faire face à beaucoup de souffrances relationnelles et psychologiques dans les familles : “j’ai assez vite compris que pour mieux les accompagner, les relations de groupe n’aidaient pas vraiment les personnes. Je me suis donc orienté vers une mutation professionnelle pour devenir à 37 ans art-thérapeute. Ceci en complément de ma propre approche thérapeutique et de ma pratique de méditation silencieuse avec un maître bouddhiste zen depuis mes 24 ans. La méditation silencieuse c’est découvrir que la paix et le calme sont toujours en nous , mais chargés par tout un tas d’encombrements que nous pouvons nous défaire en méditation”.
Pourquoi la méditation silencieuse est un atout pour notre quotidien ?
Un atelier propice à l’introspection
Dans son village de Loire, Jean-François Richard a créé un atelier pour exercer, situé à côté de son domicile, choisissant ainsi, plutôt qu’une vitrine visible en ville, l’isolement dans un lieu paisible, silencieux et propice à l’introspection. Il accueille tous les publics de l’enfant à l’adulte.
Dans cet atelier, les principaux problèmes qu’il accompagne sont les troubles anxieux, les dépressions, les gestions de crise existentielle (deuil, séparation, problèmes professionnelles), les relations difficiles (harcèlement,…) ou les conduites à risques (addiction, scarification…).
Jean-François précise le sens de son travail : “l’art-thérapie analytique permet d’aborder les difficultés d’une manière différente. En effet, le point de départ ne va pas être uniquement la parole du patient mais la réalisation d’une image spécifique qui va instaurer un dialogue, une relation entre le conscient et l’inconscient. A partir de ce dialogue, le patient va pouvoir aborder la situation avec un éclairage totalement différent”.
3 QUESTIONS-EXPRESS
Qu’aimez-vous dans votre pratique ?
“J’aime être en relation , j’aime accompagner les personnes vers plus de maturité, de bien être et de liberté intérieure. Les qualité principales sont pour moi la bienveillance, le non-jugement et l’écoute. Toujours difficile de parler objectivement de soi, mais j’essaie d’être disponible pour transmettre non pas un savoir mais mon expérience”.
Que faites-vous quand le stress vous gagne ?
“Je médite silencieusement, puis je réfléchis à ce qui me cause ce stress, sur la part que je peux apaiser en moi-même car ce ne sont pas les situations qui sont véritablement problématiques ( bien sûr quand ce ne sont pas des difficultés liées aux besoins primaires de survie) mais la manière dont nous les recevons et les interprétons. Ensuite je peux intervenir pour transformer ma relation aux difficultés”.
Un message “bien-être” à faire passer ?
“Dire oui à ce qui est”